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24 avril 2011

Huahine, l'île sauvage

Ia orana à tous et toutes,

Tout d'abord un grand merci pour vos gentils commentaires qui m'encouragent chaque jour à tenter de nouvelles choses en scrap et à me mettre derrière mon clavier. Ce partage avec vous, est pour moi une grande source de joie.

Vous êtes nombreuses à me poser des questions et je réponds à tout le monde, à plus ou moins longue échéance. La semaine dernière, pourtant, j'ai fait une manipulation malheureuse sur ma boite mail avec mes commentaires et j'ai perdu des messages auxquels je n'ai pas répondu. Alors, si c'est votre cas, n'hésitez pas à me relancer, je me ferai un plaisir à vous écrire par mail ou à vous envoyer une petite carte.

J''ai beaucoup de retard dans mes récits de voyages. Mais mieux vaut tard que jamais ! Aujourd'hui, je vous présente Huahine, une île que nous avons énormément aimée. Huahine est certainement l’île la plus sauvage des îles de la Société, de par sa nature luxuriante et son passé riche en mythes et légendes. Située à 30 min en avion de Tahiti, elle est également la plus proche de l’île principale de l’archipel, Raiatea

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Huahine tirerait son nom de hua, sexe et hine, femme. Il est dit que ce nom ferait en fait allusion à une femme enceinte. D’ailleurs certains trouvent que le mont Tavaiura fait penser à un visage de femme enceinte couchée avec les genoux relevés. Auparavant, l’île portait le nom de Matairea qui signifie « brise joyeuse ». A son époque, le capitaine Cook la baptisa sous une autre appellation encore : « hermosa », qui signifie « belle ». Cette île apparaît donc comme une île féminine et séduisante dont ses 5 774 habitants sont fiers.

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       (photo extraite du blog de la famille biguet)

Huahine est composée de deux îles : Huahine Nui (grande Huahine) au nord et Huahine Iti (petite Huahine) au sud, séparées par un chenal étroit. Elles offrent une végétation luxuriante, des plages de sable blanc, des petites criques à l’abri des regards, des îlots coralliens déserts, un lagon aux dégradés de turquoises et des cultures vivrières et fruitières très variées. Les paysages façonnés par les mythes et légendes (Dieu Hiro) composent l’ambiance mystique qui règne à Huahine.

 Huahine peut aussi s'enorgueillir de posséder des sites archéologiques avec le marae (lieu de culte) de Maeva mais aussi les plus anciens parcs à poissons construits en pierre et encore utilisables. Car l'île abrite d'authentiques villages de pêcheurs ainsi qu'une ferme perlière. Autre curiosité : les anguilles sacrées aux yeux bleus de Faie. Les enfants du village les nourrissent en leur donnant des petits maquereaux et les caressent. C'est très impressionnant, car elles peuvent mesurer jusqu'à deux mètres. Et, elles ont vraiment les yeux bleus !!!! Il existe de nombreuses légendes sur les anguilles de Faie. En voici une version : 

 Il était une fois une  princesse , si belle, que des éclairs de lumières émanaient de son corps. Elle était la fille u Soleil et de la Lune et s'appelait Hina. Quand elle grandi, elle fut promise en mariage au roi du lac qui n'était qu'une énorme et repoussante anguille. Hina ne pouvait se résoudre à accepter ce mariage ... Alors elle quitta son village  et se mit sous la protection du grand dieu Maui. Celui-çi, ému par son histoire accepta de l'aider et l’autorisa à se cacher chez lui.

Mais le prince des anguilles retrouva rapidement la trace de sa promise. Dès que Maui le vit, il le captura et le coupa en trois parties. La tête tomba aux pieds de Hina et elle parla à Hina  : «Un jour viendra où tous ceux qui me détestent finiront par m’embrasser sur la bouche, et toi Hina, tu seras la première d’entre eux !»

 Maui enveloppa la tête de l’anguille dans des feuilles de bananier et confia le paquet à Hina : «Tu peux rentrer chez toi désormais. Tu enterreras la tête du puhi (anguille) dans ton village, mais, dit-il,  ne la pose jamais à terre durant ton voyage de retour car la malédiction pourrait se réaliser".

Hina prit la route ... En chemin, elle était  accablée par la chaleur. Elle décida donc de s'arrêter près d'une rivière pour se rafraîchir.  Lorsqu'elle  déposa osn paquet à terre. Aussitôt, la terre si mit à trembler , elle s’ouvrit pour engloutir la tête de l’anguille.... Une plante jaillit du sol et se mit à grandir. Elle devint un arbre étrange, ressemblant à une immense anguille,  la tête dréssée vers le Soleil : le premier cocotier venait de naître. 

NDcoco

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faie_anguilles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L'île est également un immense jardin tropical qui enchante le promeneurs par la beauté et la varieté de la flore. On y découvre aussi des vanilleraie sous ombrière.

Le rythme nonchalant de la petite ville de Faré, ville principale de Huahine Nui et chef-lieu , donne l'impression que le temps s'y est arrêté, loin de l'agitation de Tahiti. Ici, tout le monde se connaît et la popullation est très accueillante. L'île est un véritable havre de paix. Malgré le progrès, Huahine a su rester authentique, a la différence de certaines îles polynésiennes qui, en dépit de leur charme irrésistible, ne restituent pas autant cette douceur de vivre d'autrefois.

A Huahine, il n'y a pas d'hötels de 150 chambres ou de bateaux de plongée de 30 personnes même en haute saison, vous ne rencontrerez jamais beaucoup de monde. Il n'y a qu'au mois d'octobre où l'île connaît une petite "effervescence" inhabituelle à l'occasion de la plus grande course de pirogues du Pacifique sud, la Hawaiki Nui Va'a.

Huahine tirent ses ressources de la cultures de la vanille et du melon,de l'exploitation du coprah et de la pêche.

Voici maintenant Huahine en photos :

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 Si vous voulez voir plus de photos, allez dans l'album intitulé "Huahine" et lancez le panorama. Il y en a environ 70 !

 

Les légendes sur Huahine

De nombreuses légendes planent sur cette île mystérieuse. En voici quelques extraits :

 Un jeune guerrier trouva au nord de Huahine une princesse nommée Motu Hiva. Elle s’était échouée là, sur la plage à l’intérieur d’un grand tambour sacrée. Ils se marièrent et eurent dix fils, qui donnèrent leurs noms aux dix districts de Huahine (...).

 

La légende raconte que Hiro, dieu des voleurs, coupa avec sa pirogue l’île de Huahine en deux et aurait laissé des traces comme sa pagaie au fond de la baie de Maroe, et son sexe, un rocher dressé vers le ciel exactement en face du pont qui relie les deux îles. C’est pour cela que l’île est désormais séparée en deux : Huahine Nui et Huihine Iti.

Aux temps anciens, à l’occasion des cérémonies de sacrifice, une déesse était chargée de désigner une victime. En réalité, elle était opposée aux sacrifices. Elle recourut à une ruse : un jour, elle désigna volontairement une femme qui avait ses règles. Sur l’autel, les serviteurs du prêtre, au moment de frapper la tête, furent éclaboussés par le sang de la femme impure. Le prêtre décida alors d’épargner les femmes. Depuis lors, les femmes de Huahine furent sauvées.

 Notre Fare :

 

Pendant notre séjour, nous avons logé au « Fare Ara » où nous avons été accueillis par Tinau Ropati et sa famille. Nous avons été séduit par son accueil et par sa véritable passion pour son île et ses légendes. Inutile de vous dire quez cette rencontre m'a beaucoup plu, moi qui suis une grande amatrice de contes et légendes.

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 Tinau Ropati est également propriétiare d'une vanilleraie sous ombrière. La culture de la vanille est tout aussi délicate que celle des perles...

Ici la "Vanilla thahitensis" se cultive sous ombrières revêtues de filets sombres pour la protéger des prédateurs et lui procurer de l'ombre. Car la vanille n'aime pas beaucoup le soleil. D'ailleurs, il lui faut "un coup de fraîcheur" pour fleurir. Cette liane tropicale prospère ici, contrairement à Tahaa, autour de tuteurs artificiles. Sa fleur, une orchidée, est pollinisée à la main puisque la seule abeille capable de le faire vit au Mexique. Après la récolte, la gousse est séchée au soleil et conservée dans un lieu sombre. Comme le vin que l'on élève. la vanille bénificie d'attributs qui sont, d'ordinaire, l'apanage des humains. En effet, on ne dit pas polliniser mais "marier", ni sécher mais "suer", ni même fermenter mais "mortifier". Et surtout, sa gousse mûre nécessite d'être longuement "massée"....

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Voilà, c'est tout ! Le voyage est terminé... Dommage que je ne puisse pas vous transmettre tous ces merveilleux parfums.

A très bientôt,

Nana

 

 

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Commentaires
S
lire http://kn0l.wordpress.com/fare-huahine/
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F
Magnifiques photos qui font rêvée.<br /> <br /> MERCI de nous faire partager toutes ces beautés. Pour le parfum .... on ferme les yeux et on s'imagine y être, hum cette bonne odeur de vanille.<br /> <br /> À +
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E
merci de nous faire partager cette culture et ces belles photos
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F
merci beaucoup misscricri pour ce superbe article qui nous emmène au bout du monde ! les photos sont splendides ! bisous
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M
c'est merveilleux!!!!
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