DEUX PAGES ET UNE RECETTE !
Ia orana,
Aujourd'hui, je vous présente deux pages sur des incontournables de Tahiti : les perles et le monoï.
Lorsque l'on vit en Polynésie, le monoï fait partie de la vie quotidienne de chacun. Le monoï serait utilisé en Polynésie depuis environ 2000 ans. La base des ingrédients qui le constitue est probablement toujours la même. Des recettes, des secrets et des rituels sont ainsi transmis de génération en génération pour perpétuer un savoir faire traditionnel millénaire. Le monoï est né de la macération de fleurs fraîches de Tiaré dans de l'huile de coco. Aujourd'hui, il existe de multiples produits dérivés à base de monoï, les recettes ayant évolué au gré des ressources et des besoins. Mais certains artisans des îles continuent à faire vivre la préparation ancestrale de leurs aieux. Elles sont précieusement gardées et font la fierté d'une île, d'un district et parfois même d'une famille. Et là, difficile d'en connaître le contenu si l'on n'est pas un privilégié ! Je vous ai néanmoins trouvé une recette auprès du Service du Patrimoine de Polynésie. Je vous la livre ici ainsi que les photos qui illustraient la recette :
Les ingrédients nécessaires sont la fleur de tiare et les noix de coco germées.
La fabrication du monoï se pratique en quatre phases comme suit :
La première concerne la récolte d’environ une cinquantaine de cocos germés et le décorticage ;
La seconde phase porte sur le nettoyage des coques, l’extraction des matières spongieuses après le bris des coques en deux parts et le râpage de l’amande. Puis, sur la pulpe râpée est recueillie dans un récipient en aluminium. On y rajoute du gras de bernard-l’hermite. Ensuite, sur le mélange réalisé, une pression est exercée afin que la fermentation se passe sans « agression extérieure ». Puis, on recouvre le tout d’un tissu propre.
La troisième phase est celle de l’addition des senteurs composées essentiellement de fleurs de Tiare Tahiti récemment cueillies. Il faut retirer, un à un, le pédoncule des tiare avant de les jeter sur la pâte de mono’i préalablement remuée après le retrait de la couverture du récipient. A l’issu de ce geste, l’ensemble tiare et pâte est à nouveau remué avant de recevoir des pressions manuelles répétitives. Puis le tout est recouvert du même linge propre.
La quatrième phase est la plus longue. Elle concerne le séchage du monoï en plein soleil. Cette partie nécessite une surveillance rigoureuse au risque de recueillir un produit mal odorant. Durant le séchage, la pâte est régulièrement remuée puis pressée afin de favoriser l’écoulement naturel du monoï.
Enfin, arrive le moment du transvasement du monoï dans des récipients, de préférence en verre, propres et bien secs.
Enfin, pour terminer, on confère de nombreuses vertus au monoï : il traite le problème du dessèchement cutané. Les qualités du monoï sont également connues comme produit de soin des cheveux secs ou abîmés. Il suffit de voir les belles chevelures des Tahitiennes pour en être convaincu. Il sert également d'anti-moustiques et lorsque que les Polynésiennes ont froids, elles se frictionnent avec cette huile odorante.
Voilà, vous savez tout sur le monoï ! La prochaine fois, promis, je vous donnerai une recette issue de la tradition culinaire tahitienne.
A bientôt
Nana,