Simplement toi
Bonjour à tous et toutes,
Cette semaine, je vous présente une page de mon Antoine. La photo date un peu puisqu'elle a été prise en août 2014 mais je l'adore.
Et puis j'aimerai partager avec vous une découverte culinaire. En effet, dimanche dernier nous sommes allés dans un restaurant histoire de "manger local". Nous avons opté pour un restaurant créole. En effet, la gastronomie guyanaise est riche des différentes cultures qui se mélangent en Guyane ainsi les restaurants chinois côtoient les restaurants créoles dans les grandes villes. Même si la gastronomie guyanaise à l'origine concernait les cuisines créoles, bushi-nengues, et amérindiennes. Plus tard, les cuisines chinoise, surinamaise, haïtienne, brésilienne ont également influencé cette gastronomie.
Nous avons donc demandé un plat typique et c'est ainsi que nous avons découvert : l'atipa.
Cet étrange poisson aux épaisses écailles noires, je l'avais déjà remarqué sur les étals du marché au poisson. Il avait effectivement suscité ma curiosité. Mais, je ne savais pas comment le cuisiner et encore moins comment le manger. Car "sa carapace" est malgré tout impressionnante.
Eh bien, ce poisson vit et se développe plus particulièrement dans les marais et se trouve en abondance sur le site de Kaw. L'atipa doit son patronyme créole au fait d'avoir deux petites pattes qui lui permettent de se mouvoir sur le sol. Il possède aussi une autre particularité, celle de résister longtemps à l'air libre car il possède un embryon d'appareil pulmonaire. De son vrai nom hosploternium littoral, il est étudié avec attention par la communauté scientifique qui fait remonter son existence au temps des dinosaures.
Mais en Guyane il demeure surtout très apprécié pour sa chair jaune et ferme au goût très particulier. Pour cette raison, il est très recherché. La pêche respecte une saisonnalité (la saison sèche).
Ce poisson était accompagné de haricots rouges et de couac. Quoi ? ... Du COUAC ! Qu'est-ce que c'est ?
Le couac est une semoule ou une grosse farine fabriquée à partir de la racine du manioc épluchée, macérée dans de l’eau, râpée et égouttée afin d’éliminer le poison (acide cyanhydrique) qu'elle contient. Les racines du manioc sont vendues sur les marchés sous le nom de kramangnok (cramanioc) pour les variétés douces, et transformées sous les noms de couac pour les variétés amères. Le couac est très apprécié par les habitants de la Guyane mais aussi du Bresil et du Surinam paraît-il.
Ah avant de terminer, j'ai oublié de vous dire que le poisson était très bon. Pour le couac, je suis un peu moins fan. Mais, je retenterai néanmoins l'expérience une prochaine fois dans une autre préparation.
Je vous souhaite un bon dimanche et vous dit à très bientôt !